La doyenne ardente

22 janvier 2019 - 12:00

Qu’est-ce qu’un quart de siècle pour une Doyenne née il y a 127 printemps ?
Une sacrée page d’histoires ; de grands champions et leurs superbes exploits ; des exaltations suspendues dans cette dernière montée d’Ans où le temps semblait fi ler plus lentement, accroché aux derniers coups de pédale heurtés des coursiers venus conquérir une gloire séculaire dans le sillage de Dirk De Wolf, vainqueur
en 1992. Initialement dispensée à Spa, où furent donnés les premiers départs et
arrivées de la Doyenne à la fi n du XIXe siècle, cette gloire se décrochait dans notre cyclisme contemporain à Ans. Fière de sa tradition comme de son temps, jamais
immobile, la Doyenne déménage à nouveau : en 2019, il est temps de la remettre
au coeur de la Cité ardente, là où Eddy Merckx s’est imposé à cinq reprises, record qu’Alejandro Valverde peut atteindre s’il reprend la couronne de roi des Ardennes abandonnée il y a un an, avant de devenir roi du monde à l’automne.
Pour sa quinzième participation à la Doyenne (un record), l’Espagnol s’avancera
donc pour la première fois avec le maillot arc-en-ciel ! Sur le chemin du retour vers
Liège, d’autres clins d’oeil à l’histoire aguicheront les suiveurs et peuvent inspirer les prétendants en verve : le triptyque Wanne - Stockeu - Haute-Levée est reconstitué
et pimenté par la côte de Mont-le-Soie, et les coureurs retrouveront les pentes les plus sévères de la côte des Forges. Là où Bernard Hinault réalisait en 1977 ses premières prouesses dans la Doyenne, des décennies d’histoires les contempleront. Pour les héros d’aujourd’hui, le nouvel enchaînement fi nal, avec l’emblématique Redoute et la spectaculaire Roche-aux-Faucons avant de fi ler vers la Cité ardente, off re aussi de belles perspectives pour écrire l’Histoire à venir.

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